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Des pages « mobile friendly »

Pour être « mobile friendly », les pages Web doivent offrir aux mobinautes une expérience de navigation optimale.

Pour rappel, cette mise à jour technique dite « mobile friendly » a été lancée par Google afin d’offrir aux détenteurs d’un smartphone, toujours plus nombreux, une expérience de navigation sur Internet la plus agréable possible. Selon les responsables du moteur américain, les pages Web en mesure de procurer une telle expérience aux mobinautes doivent :
- contenir des textes pouvant être lus sans zoomer et sans qu’il soit nécessaire de les faire défiler horizontalement ;
- contenir des boutons action et des liens hypertextes suffisamment espacés les uns des autres pour rester « cliquables » sur un écran de quelques centimètres de côté ;
- ne pas intégrer de logiciels, tels que Flash, couramment utilisés sur les sites Internet classiques mais non reconnus par la plupart des smartphones.

Autrement dit, les pages Web qui ne respectent pas ces différents critères pourraient être moins bien classées dans les pages de résultats de Google que celles qui offrent aux mobinautes un plus grand confort de consultation.

À noter : Google a fait savoir au début du mois de septembre que les sites qui, plutôt que d’optimiser leurs pages pour les rendre « mobile friendly », se contenteront d’inviter, via une fenêtre pop-up ou un encart couvrant, les mobinautes à télécharger leur application mobile seront considérés comme non optimisés et donc moins bien référencés. Cette nouvelle règle entrera en vigueur à compter du 1er novembre prochain.

Uniquement sur la version de Google pour smartphone

Le critère « mobile friendly » ne s’applique que sur la version pour smartphone de Google.

Le critère « mobile friendly » n’est pas retenu sur le moteur de recherche classique pour ordinateurs et tablettes. Il ne s’applique, fort logiquement, que sur la version pour smartphone de Google. Il concerne, en revanche, le monde entier et toutes les langues. Enfin, il faut également savoir que le critère « mobile friendly » ne s’applique pas sur un site complet mais sur chacune des pages qui le composent.

Des incidences SEO encore limitées

Selon une étude menée par Yooda, quelques jours après la mise à jour des algorithmes de Google, certains sites non « mobile friendly » avaient perdu plus de 20 % de visibilité (-36,61 % pour www.rueducommerce.fr et -20,31 % pour www.skyrock.com), alors que d’autres avaient abandonné moins d’un point (-0,62 % pour www.ameli.fr). Des variations très contrastées qui laissent penser que le critère « mobile friendly » n’a qu’un poids encore limité dans les règles de référencement naturel appliquées par le moteur de recherche américain. Interrogés à ce sujet, les porte-parole de Google avaient à l’époque rappelés que leur objectif « reste de présenter les meilleurs résultats aux requêtes des utilisateurs ». Dès lors, même si une page n’est pas « mobile friendly », elle bénéficie d’un bon positionnement pour peu que son contenu soit pertinent. Pour autant, il reste important d’optimiser les pages de son site, ne serait-ce que pour éviter que les mobinautes, de plus en plus sensibles au confort de navigation, ne s’en détournent.

Précisions : Bing, le moteur de recherche de Microsoft, n’est pas en reste. Ainsi, sa version pour smartphone signale à ses utilisateurs lorsqu’une page Web est optimisée pour les petits écrans tactiles. Les critères retenus par Microsoft pour définir qu’une page est « mobile friendly » sont proches de ceux de Google.

Quelques outils pour vérifier

Pour aider les webmestres à vérifier la compatibilité des pages de leur site, Google met à leur disposition un outil d’analyse sur son site (www.google.com/webmasters/tools/mobile-friendly/). Pratiquement, il suffit de se connecter puis d’entrer dans la fenêtre de saisie l’adresse de la page que l’on souhaite analyser. Cette dernière est alors scannée par Google. Si la page est adaptée aux mobiles, Google le signale. Dans le cas contraire, une page de rapport s’affiche sur laquelle les problèmes de compatibilité sont présentés (texte trop petit, liens trop rapprochés, fenêtre d’affichage mobile non configurée…). Une capture d’écran montrant la page affichée sur un smartphone permet également de prendre conscience des difficultés.

Des conseils techniques pour adapter la page analysée aux mobiles sont aussi proposés par Google.

Déployer une stratégie mobile

Responsive Web Design, site optimisé pour les smartphones, création d’une appli… différentes approches existent pour déployer une stratégie mobile.

Selon IDC, près de sept Européens sur dix possèdent un smartphone et dans ce domaine, la France n’est pas en reste. Avec un tel niveau d’équipement, la question n’est plus de savoir s’il faut engager une stratégie mobile pour rester en contact avec ses clients mais comment s’y prendre.

Le Responsive Web Design

La technique du Responsive Web Design a notamment pour objet de permettre à un site Internet d’être consultable dans de bonnes conditions aussi bien à partir d’un PC ou d’une tablette que d’un smartphone. Pour « faire entrer » un site dans un petit écran, les blocs d’informations vont être rendus indépendants, ce qui leur permettra de changer automatiquement de place ou de ne pas s’afficher. Par ailleurs, le « Responsive » permet de faire en sorte qu’un site devienne utilisable avec un écran tactile.

Cette solution est plus économique que celle qui consiste à créer plusieurs outils spécifiques (site mobile, appli mobile). Elle est aussi plus simple à gérer puisqu’un même contenu est mis à disposition des utilisateurs. A contrario, cette unicité de contenu peut être handicapante car les attentes des internautes ne sont pas les mêmes que celles des mobinautes (taille des textes, gestion des menus…). En conséquence, il est primordial d’étudier avec soin les contenus conservés dans la version consultable sur mobile en se faisant assister le cas échéant.

La création d’un site mobile

Une autre solution consiste à créer un site spécifique qui s’affichera à chaque fois que la demande de connexion sera émise par un smartphone. Dans cette hypothèse, non seulement la structure du site mais aussi son contenu seront pensés pour offrir aux mobinautes l’expérience utilisateur la plus pertinente. Une expérience qu’il sera possible d’enrichir en associant certaines fonctions du site mobile aux capteurs présents sur le smartphone (accéléromètre, GPS, caméra…) ou des applis (intégration des notifications de courriel ou de réseaux sociaux…). Mais, d’un point de vue financier, en plus des frais de création, il faudra prendre en charge les coûts de maintenance technique ainsi que ceux générés par les contenus qui, même s’ils véhiculent des messages identiques, devront être construits et rédigés différemment en fonction des sites destinataires. Ce qui risque de se traduire par une facture salée !

L’application mobile

Si l’on se place sous l’angle de l’expérience utilisateur, l’appli mobile est le meilleur choix. Pensée pour les mobinautes, elle fonctionne sans navigateur (contrairement au site). Elle peut tourner avec ou sans connexion (au moins partiellement) et, bien entendu, profiter de tous les capteurs et des différentes applis présents sur le smartphone. Véritable « logiciel », elle peut aussi bien prendre la forme d’un mini-site d’information que d’un outil de calcul puissant, d’une interface d’achat ou même d’un jeu en ligne. En revanche, son coût de création est élevé, d’autant que pour couvrir un large public, plusieurs versions devront être envisagées (iOS, Android...). En outre, elle doit être téléchargée par l’utilisateur, alors qu’un site peut être simplement ouvert en suivant un lien ou à l’occasion d’une recherche sur Internet. Elle doit donc proposer des fonctions très pertinentes et « addictives » pour ne pas tomber dans les oubliettes des plates-formes de téléchargement d’applis.

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