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Les spécialistes sont de plus en plus nombreux (120 000 actuellement, soit +44 % en 25 ans), et de plus en plus spécialisés (44 disciplines aujourd’hui, contre 7 en 1947). Mais ils sont majoritairement présents dans les grands centres urbains… Une concentration qui s’explique par le coût important des équipements nécessaires à l’activité de certaines spécialités, les aspirations des professionnels en termes de mode de vie, et l’attractivité des villes sièges de CHU. Ce déséquilibre risque à moyen terme de déstabiliser l’offre, et de creuser des inégalités d’accès entre territoires avec un allongement des délais d’obtention de rendez-vous.

Pour inverser cette tendance, le Haut conseil préconise de diversifier le profil sociologique des étudiants, de renforcer l’acquisition des compétences relationnelles et des capacités de travail en équipe, de doper l’accueil des internes hors de l’hôpital universitaire (en CHG, établissements d’hospitalisation à domicile, maisons, pôles et centres de santé, cabinets de ville…). Un nouveau « statut de médecin des hôpitaux » pourrait ainsi être créé, qui garantirait l’accès à un statut pérenne en CDI au bout d’une période probatoire de 2 ans. L’évolution professionnelle pourrait être facilitée en permettant de changer de spécialité en cours de carrière. De nouveaux services et missions (en matière de prévention, gestion des effets secondaires…) pourraient leur être confiés, qui redistribueraient leur implantation territoriale.

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