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Une enquête vient d’être réalisée sur la formation initiale dispensée en odontologie, à travers toute l’Europe. Les résultats révèlent qu’il existe de grandes disparités entre les pays, notamment sur les aspects cliniques de la formation…

Cette enquête a été réalisée par Marco Mazevet, ancien président de l’European Dental Students’ Association (EDSA) dans le cadre de sa thèse « Évaluation de la pratique clinique dans le cursus des études en odontologie au sein de l’Union européenne ». Elle s’est appuyée sur un questionnaire commun posé aux 23 372 étudiants en dernière année ou ayant achevé leur cursus en 2015 de formation en chirurgie dentaire dans l’un des États de l’UE. Les questions portaient notamment sur des informations générales (nationalité, âge, pays de formation…), les conditions de la pratique clinique (encadrement, matériel…) et la fréquence de réalisation de 34 actes.

Les résultats de cette enquête sont pour le moins inquiétants. Ainsi, un chirurgien-dentiste sur dix, diplômé dans l’Union européenne, n’a jamais réalisé de soins sur un patient au cours de sa formation ! Son activité clinique s’est limitée à un rôle d’observateur. Sur les 34 actes listés, plus de 75 % des étudiants n’ont jamais réalisé cinq de ces actes (éclaircissement, chirurgie parodontale, pose d’un implant, extraction de dent incluse, réalisation d’une prothèse sur implant). Un étudiant sur trois n’a jamais fait de prothèse fixée, près d’un sur deux n’a jamais mis en place de retraitement endodontique ou de gestion d’un traumatisme en denture temporaire. Et près d’un étudiant sur trois n’a jamais prescrit de traitement médicamenteux en fonction de l’historique médical du patient…

Au vu de ces résultats, l’auteur propose de modifier l’annexe de la directive 2005/36 contenant les sujets devant être abordés pendant la formation pour garantir une certaine qualité des programmes de chirurgie dentaire.

Pour en savoir plus : www.edsaweb.org

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