Depuis une vingtaine d’année, l’OMS note que les accouchements font de plus en plus souvent l’objet d’interventions qui étaient jusqu’à présent réservées aux situations à risques ou compliquées, telles que par exemple des perfusions d’ocytocine pour accélérer le travail ou encore des césariennes. Or cette médicalisation croissante des processus d’accouchements normaux diminue les capacités propres des femmes à accoucher et influe négativement sur leur expérience de l’accouchement.
C’est pourquoi l’OMS vient de publier 56 nouvelles recommandations élaborées à partir d’éléments factuels décrivant les soins nécessaires tout au long du travail et immédiatement après pour la femme et son enfant. Elle souhaite que si le travail progresse normalement et si la femme et l’enfant se portent bien, il n’y ait pas d’interventions supplémentaires pour accélérer le travail.
Pour améliorer les conditions d’accouchement, l’OMS recommande, par exemple, que la femme bénéficie de la compagnie de la personne de son choix pendant le travail et l’accouchement, qu’elle reçoive des soins respectueux, une bonne communication des prestataires de soins et le maintien de l’intimité et de la confidentialité ; et qu’elle soit autorisée à participer aux décisions concernant la prise en charge de la douleur, les positions à adopter pendant le travail et l’accouchement et le besoin naturel de pousser, entre autres.
Pour consulter les recommandations (en anglais) :
Copyright : Les Echos Publishing 2017
Crédits photo : Fotowerk